19 milliards d’euros de réparations et compensations, c’est le chiffrage a minima des surcoûts dûs aux conséquences négatives de notre système alimentaire actuel (pollution, santé publique…). Ce système alimentaire est également soutenu à bout de bras par 48,3 milliards d’euros de soutien public…Mais cela signifie que nous avons les moyens de faire bien mieux en réorientant une partie de ces 48,3 milliards d’euros pour soutenir la transition agricole et alimentaire plutôt que d’entretenir le fonctionnement existant !
Le réseau CIVAM et les trois organisations partenaires de cette étude dénoncent un système qui bloque structurellement la résolution de la triple équation de l’accessibilité sociale, de la durabilité de notre alimentation et de la juste rémunération des producteurs. Elles démontrent notamment que le prix que l’on paie pour se nourrir ne reflète en aucune manière les coûts pour la société, et invite à repenser en profondeur notre système alimentaire ainsi que la façon dont il est soutenu, notamment par les pouvoirs publics. Les quatre associations pointent 30 pistes concrètes pour garantir un accès équitable à une nourriture de qualité, tout en assurant un revenu décent pour les agriculteurs et en respectant les limites planétaires, et invitent à dépasser collectivement les clivages, à prendre conscience des enjeux et à opérer un sursaut démocratique salutaire.