Depuis 2019, des éleveurs laitier, allaitant et céréalier réfléchissent ensemble à la valorisation des veaux issus des troupeaux laitiers.
Les éleveurs se sont retrouvés 8 fois pour travailler sur cette thématique, échanger sur les partenariats et planification éleveur-engraisseur, être informé de la réglementation sanitaire et AB, observer les courbes de croissances, comprendre la filière viande AB, discuter de l’alimentation ou simuler économiquement les systèmes. En parallèle, les éleveurs ont témoigné auprès d’autres groupes départementaux (Agrobio 35…) ou encore dans différents articles de presse (France Agricole, Paysan Breton, Symbiose…). Régulièrement, les résultats des veaux suivis (race, poids, GMQ, prix, alimentation…) font l’objet d’échanges avec d’autres animateurs du réseau (CIVAM, GAB) dont les éleveurs se soucient aussi de cette question.
Aujourd’hui, les travaux du groupe font l’objet d’une expérimentation régionale multipartenaires : Biolait, CAB, Clinique vétérinaire de Redon, CRAPAL, EBIO, IDELE, ITAB, Eleveurs, Ferme de Thorigné, GABB Anjou, GAB 44, GAB 85 ou encore l’ITAB. Les 1ers essais d’alimentation de veaux croisées sous vaches nourrices ont été conduits dès 2020. A ce jour, 90 veaux croisés sur 3 fermes d’engraissement sont suivis. De petits effectifs de veaux vendus en direct au sevrage. Les bœufs sont programmés à partir du printemps 2023.
Techniquement, en comparaison aux courbes de croissances de référence, les différents lots d’animaux (printemps ou automne ; 2020, 2021 ou 2022) sont conformes aux prévisions. Pour exemple (Figure 1), les 14 animaux du lot de printemps 2021, élevés sur la ferme A, sous 5 vaches nourrices et sevrés à 6 mois ont une croissance de 1030g de la naissance au sevrage puis de 630 du sevrage à 20 mois. Les périodes tels que l’après sevrage ou la complémentation hivernale des veaux et nourrices restent des questions en suspens.
Economiquement, à l’observation de la vente de lot de broutard à des engraisseurs AB ou encore de la prévision des poids de vente (en lien avec les poids et les croissances actuelles), les éleveurs du groupe jugent les performances atteignables vis-à-vis des estimations (370 kg de carcasse à 5€/kg à l’abattage). Cependant, le chargement possible, le prix d’achat des veaux ou encore les niveaux de charge (opérationnelle et structure/ha) jouent grandement sur le gain final de l’éleveur dès que ce dernier les fait varier (gains de 0,2 à 1,5€/veau/jour de présence sur l’élevage allaitant). Les abattages à venir permettront de confirmer (ou non) ces estimations.
Si vous souhaitez plus d’informations
Contactez Simon THOMAS
06 95 82 60 01
productionsanimales@civambio53.fr